AVANT PROPOS
Il ne peut s’agir ici en quelques lignes, illustrées de photos, de schémas et de clips vidéo, d’aborder la Voie Initiatique du tir à l’arc rituel chinois. L’enseignement à l’Art ne saurait se résumer à une démonstration participative; à des stages de week end ou à la lecture de livres sur le thème. Le donner à croire serait faire affront aux traditions millénaires de la Chine.
Cependant qu’ ici ou là des profanes en recherche intime profonde, ou des pratiquant(e)s expérimenté(e)s en Arts martiaux, peuvent éprouver quelque intérêt pour le « Noble art du tir à l’arc rituel chinois » en tant cheminement initiatique. Peut être certains ressentis stimuleront leur curiosité première et conduiront à aller plus loin dans leur propre découverte intérieure ! Les plus persévérant(e)s guidé(e)s par un Maître de l’Art, ne manqueront pas de se surprendre…en terme d’épanouissement personnel profond.
ORIGINE DE LA FORME
En Chine comme ailleurs on a tiré dans toutes les postures : debout, en avant, en arrière ; assis ; à genoux ; à cheval etc (On a retenu « CINQ FORMES DE TIR À L’ARC »). La forme particulière retenue est représentée en la personne du bouddha dans les bas reliefs des temples de Borobudur. On retrouve cette technique posturale sur la jambe arrière fléchie, sous la dynastie des Song et des Ming.

Une représentation montre un certain Yuei Fei élève de Maître Zhou Tong en pratique de tir dans ladite posture. La référence à ces deux personnages n’est pas la moindre des élévations dans l’Art. On prête à Maître Zhou Tong d’avoir été un enseignant de grand renom dans plusieurs arts martiaux au temps des Song. Son élève deviendra un célèbre général dont la bravoure a traversé les siècles jusqu’à nos jours. Son mausolée à Hangzhou est un lieu de pèlerinage encore aujourd’hui. C’est lui qui est l’initiateur des « Ba Duan Jin » (les « Huit trésors » en Daoyin– qi gong).
DE LA FORME AU FOND
Les Chinois ont été les maîtres absolu dans le tir à l’arc, aujourd’hui même on retrouve leurs inventions et leurs compétences gestuelles dans toutes les pratiques sportives modernes, ainsi que dans tout ce qui relève de leurs traditions rituelles.
Le fond de la forme du « GONG DAO » (dit aussi « Kung Dao ») correspond à tous les aspects philosophiques liés aux « Trois enseignements ».
En tout état de cause, être un excellent pratiquant de l’art, ne fait pas pour autant un Philosophe Initié de l’Art. La seule « compétition » qui vaille est celle engagée par rapport à soi-même.
LE « JUSTE MILIEU »
(G. Depreux )

